Monsieur le Président,
Les négociations sur le volet « protection sociale » de la réforme du ferroviaire vont s’ouvrir prochainement.
L’UNSA ferroviaire a été proactive dans le cadre de la réunion de Matignon du 15 juin 2018 et a fait inscrire au relevé de décision la « faisabilité de la désignation de la CPRPSNCF comme Caisse de Sécurité Sociale de branche assurant la gestion des prestations de l’assurance maladie de tous les salariés indépendamment de leur appartenance au régime SNCF ou au Régime général pour les autres entreprises ».
Nous avons appris avec satisfaction qu’une mission de l’Inspection Générale des affaires Sociales, de l’Inspection des Finances et du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) était en cours afin d’analyser le bien fondé de cette opportunité.
Nous ne doutons pas que tous les moyens seront déployés par la Caisse afin de répondre au mieux à cet audit dont les conclusions seront très importantes pour une éventuelle désignation de notre organisme comme Caisse de branche du ferroviaire.
L’UNSA CPRPSNCF, se félicite de la signature d’un accord intéressement pour les salariés UCANSS de la Caisse.
Cette demande enfin réalisée, et la mise en place pour deux ans d’une reconnaissance contractualisée permettent de préparer la suite et ouvrir en 2020 et au-delà, un véritable dispositif intéressement.
Par la suite donc, il faudra négocier la mise en place d’un plan épargne ainsi qu’un abondement intéressant pour les salariés souhaitant épargner ces montants.
Nous attendons également la mise en place dès 2019, d’un dispositif de reconnaissance pour les agents mis à disposition, qui permettrait dans l’esprit de l’ex PEC, de récompenser l’ensemble du personnel.
Dans quelques jours les discussions sur les formules temps de travail et l’aménagement du temps de travail débuteront.
Nous avons insisté depuis des mois pour que ce sujet, très attendu par les agents, soit mis sur la table.
Nos propositions, dans le cadre de l’accord sur la rémunération et le temps de travail avaient fortement intéressé une grande partie du personnel CPR.
Nous réitérons ces propositions et sommes à l’écoute de la Direction pour une plus grande souplesse de l’aménagement du temps de travail, pour offrir aux agents, d’autres possibilités pour gérer leur rythme de travail.
Dans ce sens là il nous semble plus logique au vu de l’agenda social, de coller à ces négociations, dans la foulée, en mai et juin, les discussions sur le télétravail et donc de décaler les discussions sur la gestion des emplois et parcours professionnels à la rentrée de septembre.
Toujours dans le cadre de l’accord qualité de vie au travail, nous avions demandé et fait acter qu’une cellule téléphonique psychologique externe à la caisse soit mise en place pour permettre aux agents de se confier librement sur des problématiques liés au travail ou d’ordres personnels. Ce dispositif déjà existant dans les organismes de sécurité sociale montre son utilité dans la prévention et la reconnaissance des risques psycho-sociaux.
Malgré ces avancées, nous ne sommes pas surpris par le faible taux de réponse du baromètre social.
Des agents nous ont signalé ne pas avoir répondu à celui-ci. Ils s’inquiétaient d’être identifiés ou que leurs réponses soient tronquées.
Malgré nos efforts pour leur expliquer le bien fondé de ce type de sondage, le pourcentage de réponse inférieur à 60%, n’est pas tout à fait satisfaisant.
Cela démontre, un manque de confiance et peut être un manque de projection dans notre entreprise pour un certain nombre de salariés.
Nous attendons cependant un retour dans le cadre de cette instance, sur les résultats et analyses qui en découlent.
Un élément supplémentaire, est venu se rajouter récemment à cet environnement de défiance.
Pour quelles raisons le service GA des services RH s’est senti obligé de se renfermer à double tour ? Des raisons de sécurité ? des choses à cacher ? plus envie de voir les salariés ?
Il nous semble étonnant que le service des ressources humaines agisse de cette façon, creusant ainsi l’écart avec ses salariés.
De même cette nouvelle tendance à la caisse, de proposer lors des déménagements, que des cadres puissent fermer à clef leur bureau, ne nous semble pas non plus aller dans le bon sens.
Lors de la mise en place de la GTA, ainsi que du déploiement de nouvelles cameras, nous avions déjà soulevé ce problème du sentiment de surveillance et de renfermement.
Il serait bon aujourd’hui de revenir à un contexte plus serein et éviter ce type de mesures mal vécues par l’ensemble du personnel.